Laisser libre cours à son imagination, transformer, construire et s’approprier son environnement.

Regarder différemment les espaces et les travailler ensemble, comment raconter un lieu ? Comment parler d’un endroit de passage, de circulation, un endroit où l’on ne reste pas, où l’on ne s’attarde jamais. Comment traverser un espace d’une nouvelle manière ? Comment réfléchir un lieu comme un paysage, et tout à coup s’y arrêter et prendre le temps ?

En 2022, lors de la première partie d’Un Jardin à Rêver, l’atelier TÇPÇ était venu interroger les jeunes et les équipes concernant un espace de l’établissement, le point central reliant tous les corps de bâtiments, encore non investi, et leur environnement rêvé.

Marie et Héléna avaient ensuite suggéré la construction de «micros lieux» pour répondre aux besoins de chacun, et cette déclinaison permettait aussi une mise en place progressive des aménagements et des interventions artistiques. Dans leur étude, une attention particulière a été portée à la stimulation des sens et des imaginaires, à la motricité et à la détente.

Un des espaces imaginé, le «carré des folies» est un lieu de «fantaisies architecturales», pouvant devenir des caches en lien avec le végétal. Assez central dans la cour, il permet de s’isoler en restant surveillable.

Nous avons donc invité Julien Mouroux, artiste land-art, pour concrétiser ce premier espace. Le résultat après deux semaines de résidence artistique : une oeuvre co-réalisée avec les jeunes et les équipes encadrantes, une cabane de bambous laissant place à l’imaginaire, au rêve.

Ce nouvel espace construit au coeur de la cour peut-être tantôt une escale dans le chemin, tantôt un espace réappropriable pour des jeux de rôles, devenant dans l’esprit des jeunes une maison, un nid, le ventre d’une créature, un abri ...

Le projet Un jardin à rêver sera une nouvelle fois reconduit en 2024 pour continuer la définition des «micros-lieux» au sein de la cour.